Woody Jefferson.
WOODY JEFFERSON
Woody Jefferson est enfant d'une lignée de grands généraux, dont on peut tracer la généalogie jusqu'à la guerre de Sécéssion, particulièrement réputée pour ses origines autrichiennes. Woody aîné d'une famille de douze enfants, avait pour ambition de rompre avec la tradition familiale durant l'adolescence, ce pour quoi il devînt culturiste jusqu'à remporter d'affilée trois récompenses de "Monsieur Univers". Il se tînt longtemps à l'écart des enjeux géopolitiques qui passionnaient son père, quand celui-ci fût emporté dans la guerre de Corée. Premier général de la famille à mourir au champ d'honneur et non de sa belle mort, Woody nourrit une soif de revanche, et s'engagea de son propre chef dans les rangs des Marines. Son nom inspirait chez ses camarades un profond respect, si bien que sa présence sur le terrain se fît plus essentielle encore que celle de ses supérieurs hiérarchiques, machine de guerre humaine au regard absent devant les tirs ennemis, mais première à relever ses camarades blessés qui, peu à peu et par dévotion, revenaient combattre à ses côtés pour honorer son courage. Woody devînt Colonel quand il surprît son supérieur ordonner une retraite que lui estimait injuste : cette bataille de 1965, il pouvait la gagner. Il saisit alors son supérieur par le col et, de haut de son mètre quatre-vingt-dix de masse musculaire, lui fît mouiller son uniforme à l'entrejambe. Ce sont ses camarades et non l'armée qui reconnurent son statut de colonel. Depuis maître de son détachement, il retînt sans relâche et en petite unité, les hordes de Viet Kongs qui l'attaquaient de tous bords, ce qui lui forgea une réputation d'enragé militaire par delà les lignes ennemies. L'armée n'est détentrice d'aucune information supplémentaire depuis l'assaut ultime de 1969.